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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 12:31
Travailler, dormir et... regarder la télé !

Après l’exercice d’une activité professionnelle et le sommeil, regarder la télévision constitue la troisième occupation des occidentaux. Elle est, et de loin, la première des activités domestiques. On y passe en moyenne trois heures par jour en France, quatre heures aux Etats-Unis.

La télévision isole, renferme, aliène

Elle a largement participé au mouvement de repli sur soi qui s’est développé depuis l’avènement de la société de consommation.

Les effets de ces processus d’éclatement ont réduit les liens sociaux, qui ne se tissent plus que dans le cadre du travail, et qui, avec l’émergence de la production post-fordiste, disparaissent totalement. La plupart des individus s’enferment dans leur cocon, protégés du reste du monde ; comme l’explique le sociologue Daniel Bougnoux : “Nous demandons à la télé de nous mettre dans un état de relaxation qui permet sans bouger de chez nous et sans avoir à faire face à l’horrible monde et aux horribles “autres”, de vivre ensemble séparément, d’avoir le monde chez soi ». Enfermé dans son petit confort, captivé par le tube cathodique, la passivité s’installe.

Le lien qui unit le téléspectateur à son téléviseur est de nature hypnotique. Regarder cette lucarne bleutée met en sommeil l’intellect, ramollit physiquement, et contrairement à ce que l’on pense communément, ne repose pas du tout. Elle fonctionne comme un anesthésiant dont on dépend très rapidement.

Le téléspectateur perd sa capacité, son pouvoir personnel de réflexion. Si on se réfère à la définition de terme aliénant : “l’individu perd la libre disposition de lui-même” (Petit Robert), on peut affirmer que la télévision aliène. Son fonctionnement coupe systématiquement l’individu de sa pensée. Le flux continuel d’images interrompt et empêche la communication et la réflexion. L’incessant déversement de programmes suscite une adhésion immédiate, qui génère le silence. Marie-José Mondzain explique ce processus : “Quand on est privé de la possibilité de faire la différence entre ce qu’on voit et ce que l’on est, la seule issue est l’identification massive, c’est-à-dire la régression et la soumission.”

La télévision engendre donc une dépolitisation du monde. L’individu est réduit à l’état de client et de spectateur, comme l’avait pressenti Guy Debord dans Commentaire sur la Société du spectacle lorsqu’il écrivait : “celui qui regarde toujours pour savoir la suite n’agira jamais.” L’individu est convaincu de son impuissance face à son époque. La réalité de l’ordre établi s’impose alors d’elle même, immuable.

Cédric et Jean-Claude

Télérama, 15 octobre 1997.

Sciences et Avenir, février 1998.

Le Monde, 8 septembre 1998. Lire l’article en entier sur http://nopasaran.samizdat.net/article.php3?id_article=274

 

Un pays qui privatise sa première chaîne de télévision c’est unique au monde.

La chaîne privée devient concurrentiel elle doit alors augmenter ses parts de marché.

Tous les scrupules qui pouvaient encadrer la mise en scène du psychique tombe.

TF1 vend tu temps de cerveau disponible, la logique économique prime alors sur la logique culturel.

Trafiquant d’émotions fortes, courtier en chaire encore tiède, ont t’ils raison de nous montrer ce que nous aurions jamais du ou pu voir.

La zappette nous ouvrerait t’elle sur un monde obscure, dangereux pour nos esprits, nos sociétés, notre civilisation. La télévision serait t’elle une nouvelle armoire aux poisons.

Quelle est donc cette matière présente dans certains programmes qui les rendraient pareils aux opiacées, provoquant hypnose et dépendance.

Une certaine télévision est-elle un ennemi de la démocratie, quelle est son intention, qu’est ce que l’audience au regard de l’esprit.

Les gens qui exploitent ça sont en train de détruire la société. Ils détruisent toute confiance, ils détruisent les relations entre les individus, les relations parents/enfants, donc tout les modèles d’autorité. Ils produisent de l’incontrôlable, des individus dé-affectés, de la guerre civile. Ça ne peut que conduire à de l’hyper violence.

Est-ce qu’il faut laisser la télévision continuer à exploiter la pulsion comme un automatisme qui conduit au crime.

Si les français ont perdu leur identité ce n’est pas du tous à cause des étrangers qui s’installent en France, c’est parce que le marketing les a privé de leurs cultures, c’est parce que les parents n’ont plus de rapport à leurs enfants, c’est aussi parce que les profs ne peuvent plus concurrencer la télé qui capte l’intention beaucoup plus efficacement, c’est ça le vrai problème.

 

Histoire vivante…Les temps de cerveaux disponible. Radio suisse romande, la première (RSR.ch)

 

Parvenu à l’âge de 60 ans, un américain moyen aura passé 15 années de sa vie devant la télévision. Ce chiffre peut paraître excessif, mais il est à peu près identique dans tous les pays européens. 3h 30 par jour est une durée banale dans les classes moyennes. (doc) La télévision est très démocratique, ce n’est pas un luxe pour des gens qui ont assez d’aisance pour se permettre de paresser devant un écran toute la journée. Ceux qui ne possèdent rien ne se priveront pas de télévision. Quand on n'a plus rien à se mettre sous la dent, on a toujours un poste de télévision impeccable. Et cela ne date pas d’aujourd’hui. Günter Anders, (en 1956!) dans L’Obsolescence de l’Hommetelevision reve

 

« Vendre à coca-cola un temps de cerveau disponible ». Non seulement la logique actuelle de la télévision veut qu’elle soit hypnotique, mais elle veut aussi et avant tout qu’elle soit commerciale. Elle est l’outil de conditionnement de masse le plus puissant que l’homme n’ait jamais inventé. Günter Anders, en 1956 l’avait déjà très bien compris, il disait carrément que désormais, il n’était plus utile de recourir aux grands effets rhétoriques, comme le faisait Hitler, pour tenir les peuples en respect. Avec la télévision, la propagande est devenue soft et d’une extraordinaire efficacité, parce qu’en plus les gens aiment ! Il faut dire qu’on les a dressé pour qu’ils ne pensent plus à rien d‘autre qu’à ce qui est servi dans le hamburger de la télévision. Ils peuvent avaler une demi-heure de pub dans un film sans broncher et en redemander encore. D’ailleurs, à forte dose, on peut se demander si, ce qu’il leur reste de pensée, ce ne sont pas des défilés de pub. C’est le sujet habituel de conversation dans les cours de récré que de réciter des pubs en enfilade. La télévision lessive tous les jours la pensée personnelle, (document) tout en entretenant l’illusion que l’homme postmoderne n’est pas comme ces paysans d’autrefois, « arriérés et incultes », qui n’avaient pas la télé

1) Une drogue agit comme un tranquillisant dont l’effet se diffuse après injection, puis s’estompe, en générant un besoin de renouveler la prise. Le système nerveux ayant été accoutumé à un état « tranquillisé » procurant un certain plaisir, le besoin compulsif d’y retourner renaît, l’habitude s’embraye dans le comportement et l’accoutumance s’installe. Plus l’effet tranquillisant se dissipe rapidement, plus la dépendance est vive, parce qu’il faut alors constamment reprendre une dose. On dit d’un sujet qu’il est toxico-dépendant d’un produit :

     a) Quand il passe un temps excessivement prolongé sous son influence.

    b) Quand il l’utilise plus souvent qu’il n’en n’a réellement l’intention : l’intention consciente est débordée par l’accoutumance inconsciente.

    c) Quand le sujet a des moments de semi-lucidité dans lesquels il tente, de manière répétée de réduire sa consommation, mais sans y parvenir. D’où les rechutes successives. Le plus souvent, le sevrage nécessite une cure de désintoxication et un suivi médical.

    d) Quand la prise de drogue conduit le sujet à sacrifier de plus en plus sa vie relationnelle, sa famille, le lien social en général et quand elle gangrène aussi son implication dans le travail. Il y a assez d’études sur les effets de la cocaïne, des opiacées de toutes sortes pour nous le montrer.

 

Le TV-addict vit très mal sa relation avec la télévision quand il s’agit d’arrêter la consommation plusieurs jours. Il faut tenter l’expérience chez soi : saboter le décodeur et observer les effets dans le cercle familial ! C’est là que l’on voit la dépendance, les signes nerveux et agressifs du manque.

La télévision est directement responsable de la déculturation actuelle et de l’an-alphabétisation rampante de nos sociétés. Celui qui dira le contraire est un inconscient ou un cynique. (texte) On a beau jeu d’accuser l’institution scolaire, de lui demander une partie de la journée patiemment de construire, ce que le mode de vie s’attache le reste du temps à déconstruire. L’essence même du processus de l’éducation, l’écoute attentive où l’intelligence se tient en éveil est sabotée tous les soirs par la télévision, dans le conditionnement à l’attention flottante. Un adolescent TV-addict n’arrive plus à maintenir son attention, et en conséquence, il ne s’intéresse plus à rien. Il voudrait zapper les cours, comme il zappe les émissions télé. Il n’a pas la patience de lire et aucun enthousiasme pour l’étude. Comme on l’écrit souvent dans les feuilles scolaires « élève démotivé » ! Mais pourquoi ?

 

Très intéressant article à lire en entier sur http://sergecar.perso.neuf.fr/cours/technq4.htm

 

Sur http://www.teleregard.net/  on trouve :

La famille est désormais composée d’une mère, parfois d’un père, d’un enfant...et d’un téléviseur.

Urie Bronfenbrenner psychologue

Il y a deux catégories de télévision : la télévision intelligente qui fait des citoyens difficiles à gouverner et la télévision imbécile qui fait des citoyens faciles à gouverner.

Jean Guéhenno

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